Si le phénomène des freelances et des intrapreneurs n’est plus à démontrer, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés des postes sans horaires, sans contraintes géographiques, voire sans bureaux fixes. Il s’agit du modèle du « remote » (qui prend une acuité extrême du fait de la crise sanitaire mondiale).
Outre le fait que la location de locaux professionnels représente souvent le deuxième coût le plus important après la masse salariale, le constat est particulièrement simple : des salariés plus heureux sont des salariés plus productifs. Or, 61% des employés en France souhaitent télétravailler !
Cela a pour conséquence un turnover moins important dans les équipes, car l’engagement des salariés est plus fort afin de compenser la distance. Turnover dont les coûts peuvent être conséquents, en particulier pour les TPE/PME (perte de chiffre d’affaires lié au départ, budget chasseur de têtes, budget formation des nouveaux arrivants, etc.). Sans compter l’énergie dépensée par les dirigeants et les salariés pour y faire face.
Le « remote » permet également de recruter les meilleurs et conserver les talents. Qui n’a pas entendu un cadre vivant à Paris/Idf souhaiter s’établir en province pour bénéficier de meilleures conditions de vie ou une chambre supplémentaire pour son deuxième enfant ? A San Francisco par exemple, le coût de la vie est devenu absolument prohibitif. Une récente offre de logement sur Airbnb proposait une tente de jardin à deux-pas du campus de Google pour la somme de 899$ par mois !
Certains talents ont donc décidé de vivre dans des endroits plus reculés avec un coût de la vie plus rationnel. Ceci constitue une immense opportunité pour certaines entreprises « remote » qui peuvent s’attacher leurs services sans leur imposer une présence dans un hub tels que Paris, Londres ou San Francisco. Le salariat n’a pas dit son dernier mot dans la réorganisation de nos modèles sociaux !