Le 1er semestre 2019 aura encore une fois été un semestre de tous les records. Tout d’abord, au niveau des montants investis dans les start-ups de la FrenchTech, qui atteignent désormais €2,8Mrd pour 387 tours, respectivement en progression de 43% et 16% par rapport au dernier semestre. Autre illustration de cette formidable ascension, les fonds mobilisés sur ce seul 1er semestre 2019 sont supérieurs de plus de €200M à ceux levés sur l’ensemble de l’année 2017 : €2,8Mrd au 1er semestre 2019 contre €2,6Mrd en 2017 !
Cette accélération doit être analysée au regard de la très forte progression des tours de table supérieurs à €50M, ces derniers atteignant 37% des levées en valeur (contre 18% au dernier semestre). L’émergence de ces tours de table très significatifs a aussi eu pour conséquence de propulser plusieurs sociétés dont Doctolib et Ivalua, à la porte du club très privé des licornes, portant ainsi à sept les prétendants potentiels.
Aujourd’hui, le principal enjeu de la FrenchTech n’est plus uniquement lié à sa capacité à drainer des investissements auprès de belles pépites mais de pouvoir retourner ces investissements avec une plus-value auprès des fonds d’investissement. Jusqu’à présent, en comparaison de nos homologues européens et internationaux, la FrenchTech est restée assez timide sur le sujet et les opérations de sorties (M&A, IPO) se sont faites rares.
Cette faiblesse s’explique par un marché boursier peu actif, de grands corporates français quasi absents du marché, mais aussi et surtout un nombre de sociétés encore trop faible pour pouvoir lutter à armes égales avec nos rivaux. Dans les prochains semestres, beaucoup d’yeux seront braqués sur ces sociétés : leur capacité à réaliser des opérations de sorties significatives sera un des gages de leur réussite et de celle de la FrenchTech ! MJ&Cie, qui accompagne activement ses clients dans leurs investissements non cotés, reste particulièrement attentif aux évolutions de ce segment du Venture Capital. Malgré un profil de risque très différent du capital développement ou capital retournement, il est néanmoins devenu incontournable.