Une récente étude d’EY menée auprès de 250 Single Family Offices (SFO) dans le monde conclut sur 4 enjeux majeurs, auxquels ces structures se trouvent aujourd’hui confrontées :
– La réglementation et son impact sur l’évolution des patrimoines,
– La transformation digitale, porteuse de problématiques d’automatisation et de cybersécurité (74% des sondés ont eu des incidents),
– La gestion des risques et de la réputation, qui oblige à revoir méthodes et pratiques (60% des plus petits SFO ne proposent à leurs familles aucun programme de formation aux risques),
– La gouvernance, qui doit être profondément revisitée (seuls 44% ont une politique d’investissement alignée avec les valeurs de la famille !).
La cybersécurité constitue donc un défi important. Pourtant, moins d’un tiers de ces SFO sensibiliserait membres de la famille et collaborateurs aux risques d’attaque. Bref, tandis que les eaux du numérique paraissent calmes, des hackers peuvent surgir à tout moment des profondeurs du web, pour dévorer des données ultra-sensibles, qui pensent naviguer paisiblement…
Toutefois, les dangers liés au numérique ne résident pas seulement dans de potentielles attaques informatiques. Les nouvelles habitudes d’échange peuvent également couter cher. Ainsi, 11 grands groupes financiers, dont UBS et Goldman Sachs, ont dû régler une amende de $1,1 milliard à la SEC en septembre dernier. La raison ? Avoir utilisé des messageries instantanées telles que Messenger, WhatsApp ou Telegram, pour discuter affaires, dossiers et clients. Chose que la très sérieuse SEC considère comme des « uncovered pervasive off-channel communications » ; des pratiques contraires au devoir de transparence et de maintien à jour des registres.
Il est donc urgent d’accélérer la prise de conscience, au sein des Family Offices comme des familles, des risques liés aux nouvelles technologies et aux moyens de communication. L’heure ne peut plus être aux bonnes intentions, d’autant que le législateur lui-même court après ces évolutions…