Les UHNWI seraient-ils de bons sélectionneurs d’investissement à impact ?
Oui, si l’on se réfère à une entreprise comme BioNTech, coproductrice avec Pfizer d’un vaccin contre le coronavirus et qui a été financée et reste détenue 51% par un family office.
De fait, les grands patrimoines tendent à s’exposer plus fortement à l’investissement à impact que la moyenne des investisseurs. Alors que l’investissement à impact représenterait 2% des investissements durables (35 300 milliards de dollars en 2020)(1), cette proportion serait de 31% dans les patrimoines des UHNWI.
Selon une étude réalisée par « The ImPact » et le « Center for Sustainable Finance & Private Wealth » de l’Université de Zürich (2), reposant sur une enquête auprès de familles très fortunées, 60% des familles déjà exposées aux investissements à impacts estiment que l’offre actuelle ne répond pas totalement à leurs besoins, en particulier dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture et l’alimentation qui, avec l’environnement, représentent les thématiques les plus recherchées.
Les deux raisons principales avancées pour expliquer cette discordance sont leur propre manque de connaissances (et celui de leurs conseillers) ainsi que le manque d’investissement adéquats. Ces lacunes sont considérées comme particulièrement importantes puisque 40% des familles travaillant avec des banques ou des gérants n’ayant pas de spécialistes dans l’investissement à impact cherchent activement de nouveaux conseillers. D’autant que ces familles fortunées annoncent avoir l’intention d’accroître leur exposition à cette catégorie d’investissements : 53% prévoient d’y allouer plus de 50% de leurs actifs dans les cinq ans à venir et 67% à l’horizon dix ans !
(1) GSI Review 2020, Global Sustainable Investment Alliance
(2) Mapping Families’s interests & Activities, avril 2021