Dans son 2024 Annual Global Fundraising Report, PitchBook fait un constat qui interpelle.
La durée moyenne de détention des investissements a augmenté, passant de 3 à 5 ans auparavant à près de 6 ans aujourd’hui ! Ce phénomène affecte les rendements globaux et réduit les distributions aux LPs, qui voient leur liquidité se contracter. Dans ce contexte, la sélection devient plus exigeante. Contraints par leurs allocations d’actifs, les LPs se concentrent désormais sur les fonds affichant des performances optimales, délaissant parfois les méga-fonds au profit de structures plus agiles et performantes. D’autant que, selon PitchBook, les fonds de petite taille (inférieurs à $250m) enregistrent de meilleures performances, avec un IRR projeté à un an passé de 7.3% à 16.5% en 2024.
En outre, les contraintes d’allocation d’actifs des LPs ne leur permettent généralement pas d’augmenter leur exposition au private equity, alors que le nombre de fonds (GPs) en levée augmente…
Contraints, les fonds tentent d’adopter des stratégies pour attirer les capitaux :
- Préfinancement de portefeuilles ;
- Opportunités de co-investissement souvent assorties de conditions avantageuses (frais réduits, voire « no fee no carry », et horizon d’investissement plus court que les fonds traditionnels) ;
- Incitations tarifaires pour les souscripteurs s’engageant dès le premier closing…
Des évolutions de marché auxquelles les investisseurs doivent demeurer attentifs et qui affecteront très certainement les GPs dans les prochains mois ou années. La sélectivité, au-delà de la quête de performance, devra donc aussi se porter sur la pérennité des équipes et des opérations dans un marché complexe.