La pandémie aura décidément changé notre monde, et de manière parfois insoupçonnée. Il semblerait ainsi que certaines banques privées suisses, structures « traditionnellement traditionnelles », « prudemment prudentes » et séculaires dans leurs pratiques, aient décidé de chambouler certaines habitudes en choisissant notamment… d’assouplir leurs conditions d’entrées.
En effet, certaines de ces institutions exclusives, dont les portes ne s’ouvrent généralement qu’à partir d’un ou deux millions d’actifs, ont commencé à abaisser ce seuil à 100’000, voire 10’000 dollars. Changement d’autant plus marquant qu’il implique un changement radical en termes de clientèle. Si cette dernière présente, historiquement, une certaine séniorité – d’aucuns parlant même de « geriatric business » – ce revirement vise avant tout à attirer des jeunes !
Pour ces banques, les nouvelles générations représentent un potentiel de croissance susceptible d’éclipser celui de sa clientèle traditionnelle. Cette prise de conscience se retrouve également dans les efforts entrepris dans le domaine de la digitalisation, afin d’attirer les férus du smartphone et des cryptomonnaies. Mais avec des perspectives de croissance plus conséquentes viennent aussi, potentiellement, des risques plus importants. Ces « magiciens du crypto-investissement » ou encore marchands de NFT, évoluent dans un monde particulièrement volatil, où un accompagnement hautement personnalisé, et adapté, est indispensable.
Le parallèle avec l’investissement dans les entreprises à forte croissance est inévitable. Toutes ces jeunes fortunes en devenir pourraient en effet se transformer en licornes, laissant libre cours à leur potentiel… ou en canards boiteux…
Le swing de la gériatrie à la pédiatrie sera-t-il payant ?