A l’instar de Willy Wonka et son fameux ticket d’or pour visiter sa chocolaterie, certains états de l’Union Européenne octroient des passeports et des visas « dorés » à des citoyens ressortissants d’état tiers, sous conditions de ressources financières importantes.
La Commission Européenne a de nouveau dénoncé ces dispositifs et promet d’intensifier l’examen des conditions d’attribution.
Cette pratique, apparue dans les années 2000, et qui s’est développée afin d’attirer les capitaux étrangers, est présente sous diverses formes dans 20 états de l’Union Européenne.
Les conditions requises sont très différentes d’un pays à l’autre, qu’il s’agisse du montant à investir (de €13 500à €5M) ou du type d’investissement à réaliser (investissement mobilier, don à un organisme caritatif ou à un club sportif…).
Malte, Chypre et la Bulgarie sont particulièrement pointés du doigt dès lors qu’il est possible d’y acquérir une nationalité permanente et complète, avec la libre circulation dans l’UE qui l’accompagne, à condition d’y investir entre €800 000 et €2M, sans qu’aucune obligation de résidence n’ait à être respectée.
A noter que l’OCDE avait également critiqué, en 2018, le système des passeports et visas « dorés », présent dans 90 états du monde, en ce qu’il permettrait d’échapper aux contrôles réalisées par l’échange automatique d’information et d’éviter les contrôles de l’état d’origine sur les montants détenus à l’étranger par son ressortissant. Sans parler du contrôle sur l’origine de l’argent.