Le début de l’année a vu un fort regain des introductions en bourse (IPO), à l’opposé de ces dernières années. Avec 215 nouvelles sociétés cotées, 2021 pourrait être une année record aux Etats-Unis. Et l’Europe a suivi la même tendance.
Les raisons avancées pour cet amour retrouvé sont nombreuses, en commençant par un marché boursier qui atteint des sommets, à des investisseurs poussés par un certain « suivisme » plus que par une appréciation des fondamentaux économiques ou financiers, sans oublier, bien entendu, les injections massives de liquidités publiques dans l’économie.
Les questions soulevées par cette évolution restent nombreuses : s’agit-il d’un rebond provisoire dû à un contexte favorable, ou le retour d’une tendance durable ? Assiste-t-on au chant du cygne d’un modèle de levée de capitaux désormais obsolète ? Quel rôle vont jouer les SPAC dans ce contexte, ces outils alternatifs d’entrée en bourse à la popularité si fluctuante ?
Une certitude toutefois, il y a quelque chose de pourri au royaume des IPO. 40% des nouvelles entrées se négocient déjà en dessous de leur valeur d’introduction, et seules un quart des entreprises nouvellement cotées ont réalisé un profit sur le dernier exercice fiscal. Du thriller au film d’horreur, il pourrait n’y avoir qu’un pas…