S’il y a bien un acronyme qui vit son heure de gloire aujourd’hui, c’est celui des Non-Fongible Tokens ; non reproductibles, modernes et circulant uniquement sur ce canal réservé aux initiés, la blockchain. Mais ce n’est pas seulement l’acronyme qui voit sa fréquence d’utilisation exploser. Les NFT sont partout, et on leur découvre chaque jour de nouvelles utilisations.
Le monde de l’art a été le premier concerné et semble désormais les avoir institutionnalisés, comme en témoigne la décision de Sotheby’s de créer une plateforme de vente consacrée uniquement aux NFT. Un marché qui représente environ 2% des ventes d’art, mais au fort potentiel de croissance.
C’est maintenant dans l’univers des jeux vidéos, disposant d’une puissance commerciale colossale, que ces jetons viennent faire leur révolution. La startup française Sorare est devenue en septembre dernier la licorne française la mieux valorisée en atteignant 4,3 milliards d’euros de valorisation en seulement trois ans. Ce qu’elle offre ? Un jeu vidéo de football où les cartes représentant les joueurs sont des NFT, des actifs digitaux certifiés, cotés et vendables. Et depuis le début d’année, ce sont près de 150 millions de dollars en cartes Sorare qui se sont vendues sur les places de marché NFT.
Après le modèle pay-to-play, on voit apparaître le play-to-earn. Plus de 400 jeux de ce type ont déjà été créés qui permettent de gagner des NFT ou des cryptomonnaies, comme dans le jeu Alien Worlds qui permet de miner (pour de vrai !) des cryptomonnaies à l’intérieur du système de jeu et de les placer pour générer des rendements (toujours à l’intérieur du jeu). Y voir le début d’une nouvelle industrie serait vraiment le strict minimum. Drôles de jeux…mais thématique probable, malgré un impact écologique sans doute discutable… L’ISR saura-t-il apporter une réponse à un tel questionnement ?