L’année 2021 aura été exceptionnelle pour les investisseurs qui ont pu engranger des performances à deux chiffres sur de nombreux actifs, cotés ou non cotés. Si, à court terme, beaucoup d’incertitudes déstabilisent – un peu – des marchés déjà allergiques aux variants tels qu’omicron, le fait est que les banques centrales poursuivent résolument leur action et continuent de « doper » l’économie à coup de liquidités quasi gratuites.
La sortie de crise semble, potentiellement, à portée de main, mais il faudra compter avec un changement de paradigme, en particulier géopolitique – la confrontation politique, commerciale et financière entre la Chine et les Etats-Unis, mais également l’accélération de la « nombrification du réel » (1).
Surtout, de grands points d’interrogation demeurent. Comment l’hyperendettement des Etats sera-t-il combattu ? Par une hyperinflation, une forte progression des taxes ou des coupes sombres dans les budgets ? A plus brève échéance, quelle attitude adopter vis-à-vis de taux d’intérêt qui progressent, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis
(1) Olivier Rey, « Quand le monde s’est fait nombre » page 8, le chercheur utilise le terme de « nombrification » pour distinguer la quantification du réel de la « numérisation » qui « désigne une codification des données en vue de leur traitement informatique.