Parfois désignés comme « trusted advisors », une certaine catégorie de conseillers indépendants parait avoir le vent en poupe : les « cost killers » !
Promettant une traque des frais cachés et des erreurs en tout genre, ces vérificateurs attirent les clients fortunés (HNWI) désireux de se protéger de l’opacité et de la complexité du monde financier.
Mais l’offre de services d’audit et de reporting dits « indépendants » doit inciter à la prudence. Car nombre de ces conseillers promettent des prestations ultra-personnalisées, derrière lesquelles se trouvent souvent des services standardisés et exposés aux conflits d’intérêt.
La standardisation permet des prestations plus rentables pour le conseiller, mais pas toujours au bénéfice du client. Certains acteurs historiques soulignent l’importance d’une approche personnalisée, alignée sur les besoins du client. Une denrée plus rare dans un marché où émergent de nouveaux acteurs, en particulier dans les secteurs complexes des marchés privés.
Augmentation des coûts réglementaires, désir de capter une part d’un marché en croissance… certains de ces conseillers « indépendants » peuvent être tentés d’adopter des pratiques moins scrupuleuses (rétro-commissions, conseils liés à des produits, etc.), au détriment d’une transparence qui seule leur permet de se qualifier « d’indépendants ».
Certains de ces nouveaux intervenants, parfois peu regardants et moins encadrés règlementairement, revendiquent néanmoins la qualité de family office !
Le family office, qui se doit d’être aligné en intérêts avec son client et donc indépendant, intègre forcément une compétence de reporting. C’est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
S’appuyer sur un véritable « trusted advisor » pour cette prestation de base qu’est le reporting, doit permettre de se concentrer sur la stratégie, les objectifs de long terme, la sélection des bonnes ressources, et d’assurer un rôle de « gate keeper » plutôt que de seul « cost killer » !
Moralité : choisir son family office ne doit pas être fait à la légère, car c’est généralement un partenariat de longue haleine.