FTX accusé de détournements de fonds. Binance perd $12 milliards en 2 mois. BitMEX poursuivi en justice pour manipulation. Le marché des cryptos actifs chute, et une étude affirme que près de 70% des transactions pourraient correspondre à du Wash trading !
Le monde des cryptos est submergé par les scandales, et la confiance des investisseurs est ébranlée… du moins celle dans les plateformes.
Car les cryptoactifs ne sont pas morts, loin s’en faut ! Preuve en est, la récente remontée du Bitcoin à $25 000… et surtout l’intensification de l’activité des régulateurs et des banques privées autour de cette classe d’actifs.
En effet, alors que les acteurs traditionnels perdent du terrain, les banques privées pourraient peut-être les remplacer, pour autant que se confirme un renforcement de la régulation, déjà entamé.
Mais il est encore tôt pour savoir qui reprendra le trône… Trois hypothèses semblent se démarquer.
Le premier scénario serait celui d’une consolidation, emmenée par les grandes entreprises de la tech rachetant les acteurs de la blockchain. Dans ce contexte, les banques privées ne pèseraient pas lourd.
Le deuxième scénario, plus probable au vu de la récente offensive régulatrice lancée par les États-Unis, serait celui d’une régulation imposante, les autorités instaurant un encadrement strict. Les banques privées, avec leur expertise en matière de conformité, seraient alors bien placées pour profiter de cette évolution.
Le troisième scénario serait celui d’une adoption massive des cryptos actifs, devenant un moyen de paiement courant, largement accepté par les commerçants et les particuliers. Dans ce cas, les banques privées pourraient s’appuyer sur leur expérience en matière de gestion de patrimoine pour offrir des services de stockage et de gestion de portefeuille.
La réalité sera peut-être un moyen terme entre ces 3 scénarios, car si les GAFA ou autres mastodontes prennent la main, les autorités auront à cœur, à n’en pas douter, de garder la maîtrise de l’utilisation de ces nouveaux instruments financiers. Il n’est que de voir l’expérience Facebook, où une main invisible pourrait avoir signé la fin de l’expérience avant même son début…
Quoi qu’il advienne, les cryptos actifs ont été conçus pour être décentralisés. Par nature donc, personne n’en aura le monopole… Et comme Bodin le disait, souverain n’est pas souveraineté. La mort attendue des plateformes ne signifiera pas la fin des cryptos. Il ne s’agira que de la fin de leur règne…