« Le noir est l’uniforme de la démocratie ». Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Après l’euphorie de Jeux olympiques qui ont enthousiasmé la planète, la France s’est recroquevillée dans un automne pluvieux et morose que la réouverture de Notre-Dame de Paris ne sait réveiller. L’Europe, essoufflée, tente péniblement de reconstruire une gouvernance introuvable. Les Etats-Unis plébiscitent un dirigeant dont les méthodes et les objectifs interrogent. La Russie accentue ses dérives guerrières qui nous renvoient aux heures sombres de l’histoire. Le Proche Orient s’installe dans un conflit dont l’issue semble introuvable.
Partout, la démocratie, que l’on considérait comme une évidence, souffre, régresse, gémit, ploie sous les coups de boutoir d’électeurs frustrés et de dirigeants déboussolés ou opportunistes. Dans ces moments de tumulte, le noir, symbole, selon Baudelaire, de la puissance du système démocratique, ne semble plus qu’une couleur broyée.
C’est en de telles périodes que les choix stratégiques, fondés sur une vision de long terme et des valeurs durables, trouvent une pertinence particulière. Surtout lorsqu’un patrimoine est le fruit d’une histoire, parfois multigénérationnelle.
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