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3e voie de la raison ?

Triomphe d’un candidat autoproclamé « anarcho-capitaliste » en Argentine, engouement autour du « Black Friday » de ce côté de l’Atlantique, retour en force du pouvoir d’achat comme thème politique… L’actualité récente interroge sur la sensibilité des opinions publiques aux discours décroissants. Bien que l’« éco-anxiété » s’impose comme le sujet existentiel de l’ère post-moderne, le consumérisme fait de la résistance. Les élites politiques et économiques également, conscientes des risques sociaux et géostratégiques majeurs associés au nécessaire ralentissement de nos ponctions sur les ressources de la planète.

Si décroitre requiert un consensus général des plus improbables, l’accélération de la production paraît difficilement tenable aussi. L’approche technologue (règlement des problèmes par l’innovation) est par essence spéculative. En attendant, la raréfaction des ressources et l’adoption d’objectifs climatiques contraignants impliquent des ajustements. Or l’antagonisme entre décroissance et croissance sclérose pour l’instant le débat, en témoigne les impasses observées lors de la COP28.

Et si une troisième voie était possible ? C’est ce que défend l’auteur et conférencier Arnaud Poissonnier, en prônant l’avènement d’un « capitalisme de la déponction ». Ce modèle offrirait une alternative réconciliatrice par la généralisation de l’économie circulaire, de la sobriété et des énergies renouvelables. Réduire la pression sur les ressources terrestres tout en stimulant la créativité et l’intelligence collective. Dans cette nouvelle société de consommation, investisseurs et militants écologistes pourraient, qui sait, marcher main dans la main…

Pour lire la tribune d‘Arnaud Poissonnier dans son intégralité : https://www.la-croix.com/a-vif/-un-dialogue-de-sourds-s-est-installe-entre-decroissants-et-accelerationnistes-20231212

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