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Phénix énergétique

On l’avait enterré après Fukushima. Pourtant, le nucléaire revient, plus vert que jamais, au centre de la table énergétique. L’Italie, la Belgique, le Japon, la Suisse… tous ces pays, jadis frileux, remettent la clé dans le réacteur..

Pourquoi ce retournement ? Parce que l’atome s’est trouvé une nouvelle vocation :  pilier de la transition bas-carbone. Résultat : plus de 60 réacteurs en construction dans le monde – du jamais vu depuis 30 ans – et des investissements qui dépassent les 60 milliards de dollars par an, en forte hausse depuis 2020.

Et ce n’est pas qu’un retour des mégaprojets, place aux SMR (small modular reactors), des mini-réacteurs produits en série, moins chers, plus rapides à déployer, taillés pour alimenter data centers, usines ou sites isolés. Une potion magique susceptible de décarboner des secteurs industriels parmi les plus émetteurs. La tech ne s’y trompe d’ailleurs pas : Amazon mise 500 millions sur X-energy, Google sur Kairos Power. Le nucléaire n’est plus un monopole d’État – c’est devenu un terrain de jeu pour les géants de la tech, dont les projets dans l’IA nécessitent des infrastructures fortement consommatrices d’énergie.

Côté investisseurs, les opportunités s’étendent sur toute la chaîne :

Certes, tout n’est pas rose : les SMR doivent encore faire leurs preuves, les chantiers XXL explosent parfois les budgets, et l’approvisionnement en combustible reste exposé aux secousses géopolitiques.

Mais le signal est clair : le nucléaire ne se contente plus de survivre, il se transforme, innove, attire du capital privé et s’invite dans les portefeuilles long terme. L’atome retrouve de nombreuses vertus, également pour les investisseurs sensibles aux enjeux ISR. Loin des idées reçues, l’atome a changé de visage, c’est un terrain à explorer car il pourrait redessiner l’avenir énergétique.

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