Source : Bloomberg
Les métiers du family office attirent les talents et tout particulièrement les cadors issus des grandes banques privées et d’affaires. Pourtant, telle la cigale ayant chanté tout l’été, ces candidats se trouvent parfois dépourvus lorsque vient la bise.
Si les actifs atypiques et la volumétrie du patrimoine des clients font souvent rêver ces « hotshots », la réalité et la culture du family office, très différentes des grandes institutions, amènent à des déconvenues. Les équipes sont resserrées, le recrutement étant un enjeu majeur car la fortune e tles moyens d’existence des familles et des générations futures, sont en jeu.
Les personnes ayant travaillé pour des grandes institutions, et qui rechignent à la petite besogne, ne s’acclimatent parfois jamais à la mentalité requise aux métiers du family office. Il faut savoir sortir des sentiers battus ; superviser des actifs « non traditionnels » tels que le vin, les chevaux de courses, l’aéronautique; assurer la sécurisation juridique et fiscale des patrimoines dans différentes juridictions. En plus d’avoir les connaissances techniques, il faut également être doté d’une intelligence émotionnelle afin de gérer des personnalités souvent opposées, et ainsi savoir parler aussi bien aux membres d’une famille de la noblesse européenne qu’à un jeune startupper de la tech.
Que l’on soit du côté de Picasso, d’après qui « le métier, c’est ce qui ne s’apprend pas », ou de celui de Cicéron, qui aurait dit « au métier qu’il connaît, que chacun se consacre », les métiers et les hommes du family office sont spéciaux car ils adressent des situations spéciales.