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Tax the rich ?

Actualité fiscale - Pratique

13 septembre, entrée du Metropolitan Museum. Alexandria Ocasio-Cortez parcourt, sous une pluie de flash, le tapis rouge du plus célèbre rendez-vous mondain de New York. Sous la clameur des journalistes, elle prend la pause. Vêtue d’une robe blanche traversée par de grandes lettres rouges lisibles sur son dos : « Tax the rich ». Geste choc, avec une phrase qui fait office de slogan pour la jeune représentante démocrate et les membres de la frange considérée comme la plus radicale du parti. Mais au-delà du simple geste de campagne, cette idée s’étend bien au-delà des frontières américaines. La pandémie et les mesures prises par les gouvernements pour y répondre, ont accentué des écarts de richesse déjà importants.

Ainsi, en Suisse, une initiative populaire, nommée « 99% », a vu le jour, proposée par les Jeunes Socialistes. Cette dernière demandait à ce que les revenus du capital dépassant un certain montant défini dans la loi, soient imposés à 150% plutôt qu’aux 60% actuels. Le groupe ayant lancé cet objet, considérait que les grandes fortunes disposaient d’un privilège injuste, ayant permis au 1% des plus riches suisses de détenir 43% de la fortune totale, tandis que la majorité de la population s’appauvrissait. Ils estimaient qu’un tel changement permettrais de mettre en place une politique fiscale solidaire. Soumise au vote national, elle a été rejetée à 65%, un choix sans appel.

Mais l’exemple suisse permet-il une quelconque conclusion ? Pas certain. D’autant que, comme nous l’avions déjà relevé, les nouvelles générations des grandes familles sont plus sensibles aux grands enjeux sociaux et écologiques de notre siècle. Elles semblent également avoir une plus grande conscience des opportunités d’action que leur donne leur situation. Or l’impôt n’est qu’un outil, souvent imparfait du fait des nombreuses lacunes et zones grises qu’il laisse, parmi d’autres pour renforcer la contribution des plus fortunés à la société et, partant, à l’équilibre social. Sans une véritable évolution en matière fiscale, l’engagement et la philanthropie resteront encore les meilleurs vecteurs d’impact !

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