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Performance et risque en gestion de portefeuille

Actualité fiscale - Pratique

(Source T. Crovetto – TCSF – Monaco – www.tcsf.mc)

La gestion de portefeuille recherche l’optimisation du couple rendement risque et non pas seulement la performance d’une stratégie d’investissement…

Les notions utilisées et leur pertinence.
Avant la crise de 2008, on estimait que seules les actions étaient risquées et que leur pourcentage représentait le risque global d’un portefeuille. Pour réduire le risque, on y allouait alors une quantité suffisante d’obligations aux cours (plus) stables, avec des coupons assurant des flux financiers… Ainsi, la proportion actions/obligations pouvait être modulée en fonction du profil de chaque investisseur.

Depuis dix ans, l’intervention massive des Banques Centrales, a graduellement compressé les taux en sonnant le glas du paradigme d’investissement traditionnel. Désormais, pour générer un rendement obligataire à peine positif, il faut opter pour de la dette à la notation si dégradée que son risque dépasse parfois celui des actions !

Or la mesure du risque doit demeurer le pilier d’une stratégie d’investissement. Il a donc fallu faire évoluer les méthodes à ce nouvel environnement.

Le calcul du Bêta (la sensibilité aux mouvements d’un indice) est une des mesures utilisées. Néanmoins, cet indicateur ne tient pas compte de la convexité – la participation du cours d’un actif à la hausse et à la baisse de l’indice – qui dénote mieux le risque que le Bêta…

En finance, depuis des lustres, on se base sur la volatilité (les amplitudes des variations d’un cours) en estimant que le risque est d’autant plus important que la volatilité est élevée. Toutefois, comme elle ne distingue pas les écarts à la hausse de ceux à la baisse, elle constitue plutôt un indicateur d’incertitude. La volatilité négative serait un indicateur plus significatif si elle ne se détériorait pas lorsque les marchés baissent et inversement, n’étant pas fiable sur la durée. Finalement, le vrai risque pour un investisseur est un rendement réel insuffisant (la performance d’un titre au-dessus de l’inflation). Le « Max Drawdown » – la perte maximale observée d’un pic à un creux – est alors un indicateur de risque bien plus utile.

La méthode de Vol Target.
Les « Vol Target » sont des stratégies de suivi de tendance qui définissent une volatilité cible et font varier le poids des actifs risqués en fonction de leur volatilité.

Afin de rendre la méthode la plus flexible possible, on peut utiliser du levier pour modifier la pondération d’une classe d’actifs et profiter de la divergence de la volatilité des actifs dans le temps, pour générer de la performance tout en réduisant les baisses maximales. On considère alors le budget de risque au lieu du poids des allocations.

Risque qualitatif et réplicabilité des performances.
L’évaluation de risques qualitatifs comme la liquidité, la valorisation et la non-réplicabilité des performances, est tout aussi importante.

Par exemple, dans le contexte actuel de taux très bas, une obligation « investment grade » n’a que peu de chance de répliquer ses performances antérieures, assumant donc un risque supérieur à celui du passé.

Comment gérer le risque ?

L’optimisation du couple rendement – risque doit être la priorité des investisseurs puisque la diversification seule est loin d’offrir une protection suffisante. Les titres qui composent une stratégie présentent une corrélation d’autant plus faible que le risque est contrôlé.

Les stratégies de performance absolue sont supposées répondre à cette problématique. Les tactiques défensives peuvent se substituer aux obligations alors que les combinaisons dynamiques peuvent remplacer les actions.

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