En 2022, on comptait près de quatre résidences en moyenne par UHNWI, une hausse de 30% en 1 an !
Le marché de l’immobilier de luxe a connu une croissance impressionnante aussi en matière de prix : +44% à Dubaï, +27,6% à Aspen, +25% à Riyad en 2022. Sans parler de Monaco, Hong Kong ou Genève, où des studios de 20 m² s’arrachent à coup de millions.
En moyenne, les grandes fortunes, accumulant de la pierre, ont deux tiers de leur fortune investis dans l’immobilier résidentiel et commercial. Les actions, un quart de la fortune investie en moyenne, font pâle figure à côté.
Mais les vents pourraient changer et le retournement des taux d’intérêt faire trembler ces fondations.
Après avoir surperformé les actifs classiques, l’immobilier de luxe voit ses perspectives s’obscurcir. D’autant que le ralentissement du secteur du bâtiment pourrait également constituer un indicateur avancé, annonciateur d’un atterrissage pas forcément des plus doux. Signe des temps aussi, on parle de plus en plus de ces belles demeures en quête d’acheteur, parfois depuis des années.
Alors, faut-il laisser passer la tempête qui semble se profiler ?
Par définition, l’immobilier de luxe est réservé à un cercle restreint d’investisseurs, qui ont une approche de long terme et peuvent se permettre d’être patients. Le prix n’est pas forcément l’élément le plus déterminant. Or la croissance du nombre de personnes fortunées dans le monde ne semble guère faiblir. Ce puissant moteur sera probablement l’un des meilleurs amortisseurs d’une correction qui parait malgré tout assez inéluctable.