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Immobilier : touché, pas coulé

L’immobilier mondial traverse une période de transformations majeures, qui devraient se poursuivre en 2025 : ajustements des prix, impératifs écologiques grandissants, révolution digitale, le tout pimenté d’incertitudes économiques et géopolitiques. Une année de transition donc, mais aussi sans doute d’opportunités. Reste à savoir comment en tirer parti en évitant les nombreux écueils.

Avec la remontée des taux d’intérêt, l’accession à la propriété est devenue de plus en plus difficile, boostant la demande locative. En Europe, la baisse des prix, par rapport aux pics de 2021-2022, a pu atteindre 40% dans certaines régions, ce qui crée des opportunités pour les investisseurs prêts à se lancer, par exemple, dans le résidentiel multifamilial. Aux États-Unis, où le marché locatif est également tendu, la demande dépasse souvent l’offre. En Asie, Tokyo, Singapour et Sydney connaissent des situations similaires.

Dans le même temps, les bureaux récents ou rénovés, flexibles et conformes aux nouvelles normes écologiques sont recherchés. Les parcs vieillissants, en revanche, trouvent de plus en plus difficilement preneurs, particulièrement lorsque les emplacements ne satisfont pas à des critères de localisation prime. Dans une période où les prévisions sont difficiles, les acheteurs sont plus que jamais sélectifs et se rabattent sur des valeurs sures. Les grandes métropoles comme Londres, Paris et New York attirent les investisseurs qui misent sur des espaces modernes et bien situés. En Asie, des villes comme Tokyo et Singapour ne sont pas en reste.

La logistique ne connaît pas la crise non plus. La demande pour des sites modernes est en plein boom, toujours portée par l’essor du e-commerce. En Europe, les loyers des entrepôts ont augmenté de 6,5 % en 2023 ! Aux États-Unis, la demande est à un tel niveau qu’il devient parfois difficile de trouver des biens à louer. L’Asie-Pacifique ne fait pas exception à cette lame de fonds, qui porte une solide croissance des infrastructures logistiques, même si des tensions géopolitiques peuvent freiner certains projets. Pas de doute, la logistique est « the place to be » à l’échelle mondiale !

L’hôtellerie, de son côté, profite de la reprise du tourisme international. Après la crise sanitaire, les grandes métropoles internationales voient leurs hôtels afficher des taux de remplissage historiques, et les investisseurs se précipitent pour profiter de ce mouvement. Tokyo, Londres, New York, mais aussi Paris, connaissent une demande en forte hausse. Mais l’hospitality ne s’arrête pas à l’hôtellerie : les résidences étudiantes, surtout en Europe et en Asie, bénéficient de cet engouement, soutenu par la croissance de la population étudiante internationale. 

Du côté du retail, la situation est plus compliquée. Les centres commerciaux traditionnels souffrent de la concurrence du commerce en ligne, même si certains secteurs, comme le luxe et les commerces de proximité, résistent mieux. Certaines régions évoluent même à contre-courant. Par exemple, en Asie-Pacifique, le marché reste robuste, notamment à Sydney et Tokyo. Par ailleurs, les marchés émergents, comme ceux de São Paulo, Mexico, Lagos ou Nairobi, par exemple, profitent d’un développement soutenu du commerce de détail. Ces villes, en pleine urbanisation, avec une classe moyenne en croissance, restent des terrains d’opportunités dans un secteur que les marchés développés abandonnent progressivement.

En Asie toujours, Inde, Vietnam et Indonésie sont aussi des pays qui attirent l’investissement. Même s’ils comportent des risques politiques et économiques à ne pas négliger.

2025 s’annonce donc comme une année de transition, mais aussi pleine de possibilités. Logistique et résidentiel locatif, hospitality et bureaux (modernes), ont le vent en poupe et offrent des perspectives solides. Les investisseurs devront cependant faire preuve de prudence face aux évolutions des régulations environnementales et aux risques géopolitiques. Chahuté par les mouvements de taux, le marché immobilier mondial est toujours porteur, mais il faut naviguer entre les nombreux écueils et demeurer sélectif. Comme toujours, les trois principaux critères demeurent « emplacement, emplacement, emplacement » !

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