Une récente cartographie des investisseurs en capital-risque en France au printemps 2023 révèle qu’en dépit d’un climat morose et incertain, le financement des start-ups dans l’hexagone est loin d’être à l’arrêt. Notamment parmi les secteurs les plus prisés en Seed et Série A, qui, sans grande surprise, se terminent par tech…
Les Fintechs, outre la facilitation des transactions et services bancaires en ligne, surfent sur le RegTech et la Cybersécurité.
Les Greentechs, en pleine « écolo mania » et urgence climatique, profitent d’un engouement que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer.
Les HealthTechs, au-delà des défis liés aux pandémies, attirent les investisseurs en particulier dans la télémédecine, la biotechnologie et les dispositifs médicaux innovants.
Mais la course aux financements, tout de même ralentie et plus sélective (sans parler de valorisations révisées), se révèle beaucoup plus difficile pour certains domaines. En particulier, le Web3.0 (métavers, blockchain, crypto et NFT !), ou les secteurs marketing et média ; eux qui, pendant la pandémie, semblaient sans limites.
L’étude note aussi, et étonnamment, que les tickets moyens sont en hausse. Les investisseurs semblent plus enclins à soutenir des projets prometteurs avec des engagements plus élevés. Même son de cloche pour les fonds d’investissements étrangers, américains en tête, mais aussi asiatiques. Ils voient la France comme un terrain prometteur pour dénicher de futurs champions et n’hésitent pas à injecter des capitaux parfois importants.
De leur côté, les start-ups cherchent à diversifier leurs sources de financements : ICOs (Initial Coin Offerings) et plateformes de financement participatif ont ainsi le vent en poupe. Ces dernières permettent de lever des fonds auprès d’un public plus large et de contourner les canaux traditionnels.
Ce début 2023 ne semble donc pas être la catastrophe par beaucoup annoncée, même si un ralentissement notable est évident. Certains secteurs clés de l’innovation font toujours l’objet d’une grande attention des investisseurs, français et étrangers. N’oublions pas non plus que c’est souvent dans les périodes de crise que l’on voit se lancer les meilleurs millésimes de private equity !