Selon le professeur de droit pénal bâlois Mark Pieth, le Pérou, 5eme producteur mondial du métal jaune, serait le principal exportateur d’or illégal (60 tonnes) d’Amérique Latine, devant la Colombie (45 tonnes). Dans ces deux pays, la part de production illégale est de respectivement 28% et 80%.
Parallèlement, près de 70% de l’or mondial transite par la Suisse. Et quasiment la même quantité en ressort, après y avoir été raffiné, totalement « propre », quelle que soit son origine, légale ou non.
Premier raffineur d’or au monde, la Suisse démontre, toujours selon le criminologue, une lenteur évidente à faire évoluer sa règlementation. Il soupçonne la Confédération de vouloir se transformer en « île de pirates », soulignant le circuit similaire que connaissent d’autres métaux comme le cuivre ou le lithium.
Si les mouvements financiers ont fait l’objet d’une véritable révolution mondiale de la transparence depuis 10 ans, à laquelle la Suisse a dû se plier, ce constat démontre qu’il reste encore des océans inexplorés en la matière (première).