Mona Lisa entartée, Les tournesols aspergés, Les Meules, La jeune fille à la Perle, ou encore dernièrement Mort et Vie de Klimt … Toutes des œuvres majeures exposées dans les plus grands musées, victimes d’actes de « vandalisme engagé ». Des actions coup de poing qui se multiplient malgré les mesures prises. On le sait, ces actes, qui n’ont pas endommagé les œuvres, visent à attirer l’attention sur l’urgence environnementale. Le réchauffement climatique se montre plus rapide que toutes les projections du GIEC, tandis que les décideurs tergiversent.
Succès ou échec, il semblerait que l’émotion planétaire, relayée par des médias ou des dirigeants offusqués, ait été plus importante que la prise de conscience souhaitée par les auteurs …
Ironique, alors qu’en parallèle, d’autres actions aux motifs bien moins nobles, n’ont pas fait autant de bruit: la destruction d’œuvres physiques pour créer des NFT. Le premier à ouvrir le bal a été un collectif de traders qui a brûlé une gravure de Banksy (Morons), en mars 2021. Le groupe a ensuite vendu le NFT aux enchères pour 228 Ethereum, soit 380 000 dollars à l’époque …
En octobre dernier, c’est un entrepreneur de la blockchain qui a brulé un dessin de Frida Kahlo (excusez du peu … !), Fantasmones Siniestros, estimé à 10 millions de dollars. L’opération visait à vendre 10 000 NFT de l’œuvre, mais s’est révélée un total fiasco, avec seulement 4 NFT vendus.
Entre classicisme et innovation, entre émotion et avidité, la valeur d’une œuvre n’est pas toujours là où on l’attend. Ces initiatives, inattendues, laissent penser que les cartes peuvent rapidement être rebattues. La révolution du monde de l’art se poursuit avec vitalité, et sa place, au confluent de l’universel et du « metaversel » ne peut laisser indifférent !