Catastrophes naturelles, instabilité sociale, réchauffement climatique, crises épidémiques et autres… Le monde commence parfois à ressembler à certains scénarios de science-fiction du cinéma classique. Dernier en date, les foodtechs.
Originaire de San Francisco, où elle est apparue il y a une dizaine d’années, la foodtech est en train de prendre une place de plus en plus importante sur la scène européenne. Il faut dire qu’il y a fort à faire pour ce secteur qui se focalise sur l’innovation dans le domaine de l’alimentation.
Toutefois à l’inverse de certains scénarios de SF, ces dernières se voient surtout comme une réponse idéale à la montée des intolérances alimentaires, le désir de consommer des aliments de meilleure qualité (mais est-ce réellement le cas ?), et surtout la nécessité de nourrir une population dont les besoins viendront de plus en plus dépasser les ressources de notre planète.
L’explosion du nombre d’initiatives et de start-ups spécialisées dans le domaine est d’ailleurs indicatif de la place qui s’est aujourd’hui libérée pour des idées aussi saugrenues que potentiellement essentielles.
L’idée de consommer un miel produit sans abeilles ou de la viande imprimée, peut paraître étrange, d’autant plus que notre société, Europe en tête, tend à se méfier de tout ce qui pourrait relever de la manipulation de la nature et, encore plus, de son alimentation.
Mais chaque sommet du GIEC et chaque COP qui passe renforce l’idée que le futur pourrait aussi être dans ce type de consommation. Alors au-delà de considérations environnementales et peut être plus philosophiques, sur le rapport de l’humain à la nature, il y a une réflexion à avoir ici en termes d’investissement, qui se thématise, se spécialise. Il ne suffit pas d’être simplement en bourse pour gagner de l’argent. Il faut aller chercher ce qui sera la norme de demain.
Autrement dit, l’innovation, et plus spécifiquement l’innovation liées à des considérations environnementales et sociales. Elles sont aujourd’hui les nouvelles opportunités d’investissement à long terme, alliant rentabilité et responsabilité. Mais la foodtech, thématique pourtant indispensable, répond-elle aujourd’hui davantage à des aspirations financières ou à de véritables considérations sociétales de long terme ?