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Eldorado

Le classement Hurun 2022 reflète l’impact significatif des politiques chinoises sur le rythme d’enrichissement des UHNW dans le pays, à l’opposé des tendances constatées dans le reste du monde ces dernières années. Corollaire : un exode des grandes fortunes, phénomène nouveau pour la Chine, synonyme d’opportunités pour d’autres, Singapour en tête.

Fort de sa stabilité politique et de son solide environnement règlementaire, le nombre de Family Offices dans la cité-État est passé de 400 en 2020 à 700 en 2021. Le cap des 1000 structures serait aujourd’hui dépassé, et les demandes continuent d’affluer, dont un tiers proviendraient de Chine. L’arrivée de cette population fortunée représente une nouvelle manne pour Singapour, qui en a profité pour rehausser les exigences du régime d’exemption fiscale des Family Offices (sic) : réaliser des investissements locaux à hauteur minimale de 10 % des avoirs logés dans le Family Office, ou un plancher de 7 millions de dollars. Un gagnant-gagnant qui ne freine aucunement les ardeurs à l’heure où la stabilité et la sécurité n’ont pas de prix !

Singapour se montre aujourd’hui comme la plus chinoise des juridictions off-shore (plus de 75 % de la population est d’origine chinoise), et promeut cette riche immigration par le concept du « China plus One », le « plus One » étant Singapour évidemment !

Nombre de UHNW chinois chercheraient même à y établir leur résidence permanente (voire obtenir une nationalité), de peur de se retrouver un jour dans la situation des milliardaires russes …

Dans ce contexte, le discours de Lawrence Wong, ministre des Finances de Singapour, lors du Global Asia Family Summit en octobre, prend une coloration particulièrement intéressante. Le wealth management international a de beaux jours devant lui !

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